Le labyrinthe et le subconscient

Les traditions du monde entier utilisent depuis la nuit des temps le labyrinthe comme symbole pour évoquer la quête de soi. Les psychanalystes jungiens parleront ici d'individuation. Dans le labyrinthe, on cherche son chemin, on se perd, on tombe sur un monstre, un trésor enfoui, on se trouve dans une impasse. Le parcours est semé d’embûches avant de trouver la sortie.

Peut-être que le premier labyrinthe est celui de notre naissance où il nous faut affronter des épreuves pour atteindre l'issue. Le nourrisson est bien au chaud dans le ventre de sa mère, mais son instinct le pousse vers un ailleurs, ce passage qu'est la naissance.

Le jeu du Tao nous rappelle que "tous les mythes du labyrinthe racontent d'une façon ou d'une autre cette quadruple histoire : un voyage, une épreuve, une initiation et une résurrection."

Le labyrinthe nous met à l'épreuve, bouscule nos repères, nos sens. Il nous invite souvent à trouver une solution, à répondre à une question pour pouvoir en sortir : quelle voie dois-je suivre dans ma vie ? Comment me sortir de cette situation qui me semble insoluble, inextricable, étouffante ? Ai-je le courage de terrasser le monstre qui m'effraie et m'empêche d'avancer ?

Nous avons tous vécu des situations nous donnant l'impression d'être perdu dans un labyrinthe. Perdu dans le dédale de nos pensées, nous tournons et retournons toutes les possibilités dans notre tête pour espérer trouver la clé. Le conscient ou le mental étant limité, ce n'est pas lui qui pourra nous être d'une grande utilité. Le subconscient nous est ici d'un grand secours.

Le subconscient, lorsque il est mature, nous aide à puiser la solution dans l'inconscient profond grâce à l'imaginal. Le travail des images en psychanalyse jungienne facilite l'accès à nos aspirations profondes pour trouver notre chemin d'individuation, terrasser les peurs qui nous figent et progresser dans le labyrinthe de notre vie. C'est en apprenant, en nous initiant au travail des images qu'une résurrection devient possible.