Verser de l’or dans sa blessure : le témoignage alchimique de Stephan Schillinger
- Agnès Durand

- 8 nov.
- 2 min de lecture
🌌 Un voyage introspectif vers la guérison 🌌
"Verser de l’or dans sa blessure" : ce titre inspiré du kintsugi, cet art japonais de réparer et sublimer des céramiques brisées avec de l'or, capture l’essence du témoignage poignant de Stephan Schillinger. Dans cet ouvrage publié en mai 2025 chez Guy Trédaniel, l’auteur, conférencier et facilitateur de constellations familiales, nous emmène dans un récit viscéral d’un attachement traumatique. Passionné par la psychologie jungienne et transpersonnelle, Schillinger transforme sa douleur en un cheminement intérieur, invitant le lecteur à explorer les polarités de l’amour et de l'attachement traumatique, de l’expansion et de la contraction. Ce n’est pas un simple récit : c’est une invitation à ralentir, à méditer sur nos propres échos et à questionner la vulnérabilité comme porte d’entrée vers la transformation.

La vulnérabilité comme ingrédient alchimique
Schillinger nous rappelle que la vulnérabilité, souvent vue comme une faiblesse dans notre société, est en réalité une force alchimique. Dans la psychanalyse jungienne, cela évoque le processus d’individuation, où nous confrontons notre Ombre – ces aspects traumatiques refoulés, nés d’attachements dysfonctionnels ou de chocs émotionnels – pour les intégrer. L’auteur décrit son propre attachement traumatique comme une blessure qui, loin d’être une fatalité, devient un creuset pour la transmutation. Comme les alchimistes cherchaient à transformer le plomb en or, Schillinger verse de l’or dans sa douleur : une compassion profonde, une exploration des états élargis de conscience et une découverte du Soi.
Ce témoignage résonne avec les écrits de Jung sur l’alchimie psychologique. La blessure, comme la phase de nigredo (noircissement), est un moment d’obscurité nécessaire – une confrontation avec l’Ombre qui révèle les peurs et les contractions de l’âme. Schillinger, en explorant les polarités amour/peur, illustre l’albedo (purification), où la vulnérabilité permet d’intégrer ces opposés. Le résultat ? Une expansion vers le Soi, cet archétype de complétude, où la douleur se transmute en sagesse. Son récit viscéral dépasse le cadre personnel : il nous pousse à reconnaître nos propres blessures comme des invitations à l’inconscient collectif, ce réservoir d’histoires humaines partagées.
Un témoignage qui invite à l’exploration personnelle
Ce qui rend l’ouvrage si touchant, c’est son invitation à l’action intérieure. Pour ceux qui cheminent en psychanalyse jungienne, ce livre est un compagnon précieux. Il humanise les concepts abstraits : l’Ombre n’est plus une abstraction, mais une contraction intime ; l’individuation, un voyage courageux à travers la peur. Schillinger nous encourage à l'introspection, à laisser les mots imprégner notre psyché et à méditer sur les échos que ce témoignage fait naître en nous.
Vers une guérison partagée
"Verser de l’or dans sa blessure" n’est pas un récit isolé : c’est un appel à partager nos vulnérabilités. Dans un monde qui valorise la performance, Schillinger nous rappelle que la vraie force réside dans l’authenticité. Ce livre, avec sa profondeur et sa simplicité, peut être un point de départ pour explorer nos propres attachements traumatiques – peut-être à travers un journal de rêves, une constellation, ou un dialogue avec un analyste.
🌈 Et vous, quelle blessure avez-vous commencé à transmuter ? Quels échos ce témoignage fait-il naître en vous ? Partagez vos réflexions en commentaire ou contactez-moi pour un échange. Ensemble, explorons les trésors cachés de notre psyché.

